article de" vous comptez tous" sur le débat

Publié le par rey charles

 

 

"A Nouzonville, petite ville des Ardennes, les aciéries et les fonderies se sont tues. La caméra de Marcel Trillat observe, cherche, enquête. Avec une empathie rare, Marcel Trillat montre comment la disparition d’une entreprise précipite la fin de tout un monde."


Le Medef a surpris sont monde en organisant un débat autour de fermetures d'activités et du drame social qui en découle. Comme si ce sujet était réservé aux syndicalistes et aux gens de gauche. Culturellement, les patrons sont les exploiteurs et les salariés les cerfs modernes. Sachez que c'est faut. Il y a bien de ci et de là des grands patrons qui abusent de leur situation et qui vident les caisses des entreprises, mais ce n'est pas la majorité. Une grande majorité de dirigeants d'entreprises sont porteur de ce fragile équilibre entre salariés, actionnaires et conjoncture extérieur en mettant l'humain à sa juste place.

Que voit-on dans ce film.
Tout d'abord des ouvriers des fonderies. Travail harassant et polluant au possible. Mais fait avec beaucoup de fierté et d'amour. Des patrons soucieux du cadre de vie de leurs employés, des donneurs d'ordre (Valéo et Vistéon) qui pressurent ces entreprises et des escrocs qui achètent des entreprises en difficultés puis les vident avant de les abandonner.

C'est le quotidien de beaucoup d'entreprises et de régions de France. En cela les Ardennes sont simplement plus touchée que d'autres régions françaises.
Contrairement, à ce qui a été évoqué ce ne sont pas des accidents. Aucune entreprise française n'est à l'abri de votre apparaitre une acquéreur et de finir aux oubliettes.

On peut voir également une famille d'entrepreneurs (Les Burits) qui subit l'héritage du passé. Alors aujourd'hui, il est simple, après coup,  de critiquer les positons , le manque d'anticipation et le résultat final. Bien heureux celui qui a le dont d'ubiquité et qui peut sans se tromper faire ses choix.

Je ne suis pas convaincu qu'un autre entrepreneur aurait sut faire les choix nécessaires pour pérennises l'entreprise et conserver les emplois à Nouzonville. Le contexte ne s'y prêtait pas. Entre 2000 et 2002 l'entreprise passe de 20M à 50 M d'euros de CA. Le capital familiale est difficile à ouvrir à l'extérieur et hérite d'une certaine idée de la gouvernance. Les investisseurs subissent le contre coup de leurs investissements dans les nouvelles technologies et de l'effondrement de la bourse. Les matières premières flambent. Tout cela a fait que l'entreprise est devenue vulnérable et un terrain propice aux pilleurs de technologies ou de fonds.

Il ne faut pas que ces cas soient les arbres qui cachent la forêt. Toutes les entreprises françaises peuvent tomber dans le piège des prises de participations douteuses. Au départ tout est beau, tout le monde est gentil. Mais bien vite on se rend compte que les bonnes paroles se confrontent à la dure réalité de la rentabilité actionnariale et dans ce cas l'humain à malheureusement peu d'importance.

Mais ce n'est pas une fatalité. Nous ne sommes pas tous obligés d'avoir à notre bord des  capitaux risqueurs aux dents longues. Ni d'ailleurs d'aller en bourse. Un bon quart des sociétés cotées n'ont rien à y faire.

Il faut développer un investissement éthique qui portera l'équilibre raisonné. ET tant pis si la rentabilité de ce fond est moins bonne que celle d'autres. Car ces derniers ne payent jamais la facture de leurs actions puisque au final c'est toujours le contribuable au travers de la collectivité qui assume les conséquences.

A suivre car c'est un sujet vaste. Il fait partie de ces thèmes (Développement durable, place de l'humain dans la société, règles du jeu, ....) qui méritent une  réflexion et une rénovation y compris dans l'action judiciaire en responsabilité.

Publié dans atg-association

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