réunion sur le collectif de résistance ouvrière des Ardennes
Le CRO... a les crocs
C'est à Bogny-sur-Meuse, ville « ouvrière » qui a connu ces dernières années de nombreuses fermetures d'usines, dont l'emblématique société Lenoir et Mernier, liquidée en 2008, que s'est réuni le Collectif de résistance ouvrière (CRO).
Lequel s'était manifesté pour la première fois dans le département en décembre en placardant des panneaux dénonçant les suppressions d'emplois à l'entrée des localités de la vallée. On y lisait : « Ici, le capitalisme mondial a détruit X emplois ».
L'idée du collectif est de réunir des militants de toutes les tendances politiques de gauche et toutes les tendances syndicales, autour d'objectifs communs.
« Des salariés, chômeurs et retraités d'horizons différents venant compléter et apporter une expérience de terrain à ce collectif, là où les organisations traditionnelles du monde ouvrier n'ont plus pied » selon le communiqué diffusé par le CRO : une petite phrase qui appuie mine rien où ça fait mal…
Autour de la table, se côtoyaient une trentaine de personnes venant d'associations de salariés comme les Thomé-Génot, les Lenoir et Mernier-LCAB, des syndicalistes, adhérents de Solidaires, de la CGT, de FO, de la CFDT, des militants, adhérents ou sympathisants politiques du PS, du PC, du NPA…
Contre les dérives
Mais aussi plusieurs personnes non « encartées » venues témoigner leur volonté de faire converger les actions « pour plus de justice sociale ».
« Le point commun qui rassemble les différentes sensibilités est la lutte contre les dérives du capitalisme mondial, ses effets néfastes qui ont conduit à la crise que nous connaissons actuellement, pour refuser la note présentée aux salariés par le patronat et le gouvernement actuel… » dixit le communiqué du CRO.
Le Collectif qui veut donc « soutenir et populariser les luttes, faire pression sur les élus pour éviter la dilapidaiton de l'argent public, informer les salariés sur leurs possibilités de reprises (Scop)…»
Et le communiqué de conclure cependant pour ne froisser personne : « Bien entendu le rôle du C.R.O n'est pas de remplacer l'action importante et nécessaire des acteurs politiques et syndicaux, mais simplement d'agir au plus près du terrain en développant les solidarités ».
Une prochaine réunion est programmée le 28 janvier à 18 h 30 à Nouzonville.
Contact : collectifresistanceouvriere@laposte.net