résultat du procès de claude choquet (président de l'association lenoir et mercier lcab)

Publié le par rey charles



LENOIR-ET-MERNIER / Justice
Conflit entre militants CFDT : délibéré le 2 février

L'affaire de diffamation opposant deux responsables syndicaux CFDT a donné lieu à de très longs débats. Décision dans un mois.

La CFDT aurait souhaité « éviter ça » en trouvant un arrangement à l'amiable. Mais rien n'y a fait. Le syndicat de la métallurgie est resté campé sur sa position. Bruno Cuny a maintenu sa plainte en diffamation envers Claude Choquet, le président de l'association des ex-salariés Lenoir-et-Mernier. Et, hier après-midi, le tribunal du chef-lieu a été le cadre d'un conflit fratricide et tendu entre deux de ses militants. Une querelle intestine qui fera date.
« Je déplore qu'on en arrive là maintenant. A la justice de trancher et qu'on n'en parle plus. Il est temps de tourner cette page » confiait le matin Sylvie Cochard, secrétaire générale de l'Union départementale.
L'affaire remonte à avril 2008. Claude Choquet, administrateur du blog Lenoir-et-Mernier, avait alors stigmatisé à quatre reprises le comportement du syndicat catégoriel et notamment de son secrétaire en se montrant acerbe sur la sortie de crise du conflit.
Le porte-parole fit preuve d'un langage offensif, comparant Bruno Cuny à « un chacal », « une hyène » et enfin « un vautour »(*). Un langage qui témoignait d'un désappointement certain après plusieurs mois à « taper le pavé ».
Derrière ces mots _ « outranciers » clamera Me Pruvot _ se cachait surtout une différence de stratégie dans la lutte et les négociations à mener. « Le syndicat de la métallurgie a trahi l'intérêt des travailleurs et les a abandonnés » disent les proches de Choquet lesquels dénoncent la passivité sur le terrain de Cuny et son équipe. « Dans ce conflit, notre priorité était l'emploi et les aides supplémentaires que les salariés ont pu obtenir. On a joué notre rôle » se défendent les institutionnels.
Exclus des négociations
Après un incident d'audience et une très longue opposition juridique entre les contradicteurs qui a suivi « la demande d'exception de nullité de la procédure » de Me Medeau, on entrait enfin dans le fond de l'affaire. Comme l'a souligné Me Yves Pruvot, « une action en diffamation se surveille comme le lait sur le feu ».
Dans une longue plaidoirie, l'avocat de la partie civile a insisté sur le respect de la liberté d'expression même sur un support numérique. « Il y a des bornes qu'on ne peut pas franchir. Et les invectives et les commentaires odieux et injurieux qui ont fleuri sur ce blog sont des actes diffamatoires. Une avalanche de propos détestables ». Avant de conclure : « Les dés étaient pipés d'avance car, dès le début, M. Choquet a misé sur une indemnité supra légale de 50 000 euros. C'est un mégalomane ! ».
« Présentation fallacieuse » rétorque Xavier Medeau s'appuyant sur la bonne foi de son client. » Dans cette affaire, il faut tenir compte du contexte de l'époque. A l'heure où des émissions se taillent un gros succès médiatique sur le mode de la dérision et de la caricature, Claude Choquet n'a pas cassé trois pattes à un canard. Il a voulu illustrer un contexte par des images fortes et des mots peut-être un tantinet excessifs mais reflétant une réalité de terrain. Il n'y a pas de quoi lancer une fatwa ».
Le défenseur attitré des salariés a par ailleurs souligné que, pour la première fois, « un protocole d'accord avait été signé sans ceux qui étaient au cœur du conflit ».
Pour lui, Claude Choquet ne méritait pas de se retrouver à la barre. « Il avait simplement des raisons d'être véhéments. Car, après avoir mis tout son poids dans la lutte, il a eu l'impression que ceux qui avaient joué contre leur camp profitaient des fruits de son travail ».

Pascal REMY
(*) Si Claude Choquet a reconnu ces qualificatifs, il n'en n'a pas été de même des termes « collabo» et « vendu» apparaissant en commentaire.



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