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Publié le par rey charles



Sopap : Tunkers et Aixone Lux sur les rangs

Publié le mercredi 24 février 2010 à 09H43

 

A vingt-quatre heures d'une audience décisive quant à leur avenir devant le Tribunal de commerce, les 53 salariés de la Sopap qui, depuis l'étonnante volte-face de Sébastien Bouillot*, craignaient tous la mise en liquidation judiciaire, suivie d'une fermeture de leur entreprise, se sont soudain remis à espérer.
Leur coup de gueule a, en effet, suscité des réactions en coulisses, mais aussi de la part du groupe allemand Tunkers basé à Ratingen, lequel, après un contact avec les syndicats CFTC et CFDT et les représentants de ces unions départementales, est de nouveau revenu en piste dans ce dossier qui tourne décidément au feuilleton.
C'est en effectuant une revue de presse et en lisant dans… les colonnes de L'Ardennais-l'union l'embrouillamini entourant ce dossier qu'André Tunkers, le Pdg de cette entité germanique, a fait savoir aux salariés qu'il avait, par deux fois, les 1er et 19 février derniers, envoyé des relances à…. Me Stackler concernant son plan de reprise ficelé quelques mois auparavant…
Bizarrement, l'administrateur judiciaire n'avait donné aucune information sur ce double courrier au personnel concerné. Mécontents de ce manque de communication, les délégués syndicaux ont, donc, avisé la préfecture pour décanter la situation.
Le préfet, dont on dit qu'il n'a pas du tout apprécié la tournure des derniers événements et notamment la reculade du responsable de production de la Sopap, a aussitôt convoqué une réunion qui a eu lieu, hier après-midi.


Vol de nuit ?
Au cours de celle-ci, il a été confirmé que Tunkers avait bel et bien l'intention de se porter candidat à la reprise de la Sopap dans le cadre liquidatif en maintenant trente emplois sur le site de la périphérie carolomacérienne. On a su, par ailleurs, qu'un autre investisseur, luxembourgeois celui-là, avait aussi affiché son intérêt. Il s'agit de la société Aixone Lux. Un retournement de situation que les employés de la Sopap ont plutôt bien vécu.
L'offre de reprise présentée par Tunkers étant soumise à la condition qu'un accord soit trouvé avec la société Erich Freywiss Mecanic (EFM) pour un rachat global, Me Stackler a d'ores et déjà demandé à son collègue, Me Courtoux, mandataire judiciaire, que la liquidation probable de la Sopap puisse être étendue à la société EFM (neuf salariés à Châlons-en-Champagne) qui assurait, entre autres, la maintenance du matériel livré par la Sopap.
Les élus au comité d'entreprise ont par ailleurs fait savoir à leur avocat, Me Medeau, que des personnes étaient venues, vendredi soir, dans les locaux de l'entreprise pour charger du matériel dans des véhicules appartenant à la société sœur chalonnaise : Erich Freywiss Mecanic (EFM).
Le procureur de la République aurait été avisé de ces faits par Me Stackler après réaction des salariés ardennais. Mais il est utile de rappeler, ici, que cette procédure judiciaire est suivie par le Tribunal de commerce de Paris et non par celui de Sedan.
Pascal REMY
* Il est aujourd'hui avéré que Sébastien Bouillot s'était présenté comme éventuel repreneur à la demande expresse du président de la Sopap, Erich Freywiss. Le préfet des Ardennes avait même été mis au courant d'un plan de sauvegarde passant par un rapatriement d'EFM à Tournes.

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