l'usine Lenoir et Mernier sera t elle un 2ème Thomé Génot
charles rey responsable commission emploi formation de l'association thomé génot
Les 15 jours qui s'annoncent vont encore être éprouvants pour les 130 salariés de Lenoir-et-Mernier.
Karen KUBENA
Barrage filtrant aux portes des usines, entrevue entre Pascal Massena et les salariés, rumeur sur une possible participation des « Lenoir-et-Mernier » aux municipales ont marqué la journée d'hier.
VINGT-QUATRE heures après le sursis de quinze jours accordé à Lenoir-et-Mernier, le personnel des diverses unités du groupe a reçu la visite du candidat-repreneur, Pascal Massena, lequel a présenté son projet de redressement aux salariés.
Des salariés qui ont repris le travail en maintenant des barrages filtrants sur certains sites afin de protéger leur outil de production.
Par le biais de Claude Choquet, le syndicat CFDT s'est « positionné » au lendemain de la décision du tribunal de commerce.
« Cette mesure permet la poursuite des recherches, non pas du seul plan Massena, mais d'éventuels autres repreneurs pouvant garantir le maintien du plus grand nombre d'emplois. Néanmoins, nous comprenons l'amertume des salariés. Car, depuis 9 mois, ceux-ci sont trimbalés de plan en projet, avec la même incertitude concernant leur avenir. D'autant que la faiblesse de trésorerie ne permet pas d'acheter la matière première ».
Les collectivités ayant rejeté toute aide à Pascal Massena, le volet financier de son plan s'en trouve fragilisé.
A ce sujet, le secrétaire du comité d'entreprise fait un constat. « Une expertise commanditée par l'Etat, via le CODEFIE, a donné lieu à un document de 33 feuilles reconnaissant la viabilité de l'entreprise et le plan Massena comme une solution possible.
Une analyse du cabinet Syndex, demandé par le CE, émettait plusieurs réserves concernant ce plan. Enfin, l'analyse effectuée en deux jours par un expert indépendant à la retraite, mandaté par le Département, sur la base d'une seule feuille, a conclu que le plan Massena n'était pas bon. Mais aucun exemplaire n'a été remis aux élus du personnel ».
Concernant la mise en accusation d'un dirigeant, les salariés, avec l'aide de Me Medeau, entendent conduire une action pénale avec constitution de partie civile.
Enfin, l'idée de constituer une liste « Lenoir-et-Mernier-LCAB » aux prochaines élections municipales à Bogny-sur-Meuse commence à faire son chemin au sein des effectifs salariés du groupe. Le maire sortant, Erik Pilardeau, et l'ancien premier magistrat de la commune, Gérard Baudoin, pourraient donc avoir un compagnon de route original les 9 et 16 mars.
Si elle est confirmée, la décision de s'engager dans la campagne municipale sera prise après l'audience du tribunal de commerce du 7 février.
Objectif de la liste : dépasser les 5 % de voix de manière à rentrer dans les frais de campagne (*).
Pascal Remy