article de l'ardennais sur Ardennes Forge

Publié le par rey charles

Nouzonville / Social

Ardennes Forge :

on prépare déjà l'après…

 

Nouvelle journée d'attente hier dans le feuilleton Ardennes Forge, la société créée en janvier 2007 sur le site des anciens ateliers Thomé-Génot à Nouzonville et qui se trouve aujourd'hui en difficulté (nos éditions des 5, 6, 7, 10 et 11 juin).

Les salariés se sont rendus en délégation à la préfecture où ils ont été reçus par le secrétaire général Jean-Luc Blondel. Il les a informés que le sujet serait abordé lors d'une réunion interministérielle demain vendredi à Paris.
De son côté, le PDG Bruno Quéval que nous avons joint par téléphone s'est dit « blessé » par le dépôt d'une plainte pénale et a indiqué que les comptes de la société seraient transmis en toute transparence aux autorités.

Il nous a renouvelé la proposition faite aux salariés de « sauver 10 emplois transférés sur le site Estamfor à Hautes-Rivières (autre unité du groupe Farinia) et que dans le même temps, des mesures sociales d'accompagnement seraient proposées aux autres salariés ». Cela étant, M. Quéval a encore précisé en substance que la trésorerie de l'entreprise nécessitait de ne plus perdre de temps.

« Tout cela est dommage. Nous avions les moyens de travailler jusqu'en juillet et de préparer sereinement la transition »
a-t-il encore ajouté, concluant (par rapport à une demande des salariés) qu'il avait latitude à s'exprimer au nom du groupe Farinia…
Par ailleurs, le conseiller général de Nouzonville (DVD) Pierre Cordier a indiqué avoir alerté les autorités sur la situation qui sera celle des futurs ex-salariés d'Ardennes Forge, pour que la base de leurs indemnités ne soit pas celle du SMIC mais celle de leur revenu, qui intégrait le SLMIC (versé par l'entreprise) et le complément du CTP (versé par les Assédic).

Enfin, le conseiller général (UMP) Boris Ravignon qui avait travaillé sur le dossier Ardennes Forge alors qu'il était encore conseiller du ministre de l'Intérieur souhaite que le dialogue soit renoué au plus vite entre direction et salariés. Pour ce faire, il demande la nomination d'un médiateur. « Dans notre vallée déjà durement éprouvée, ne gâchons pas les chances de garder ne serait-ce qu'une partie des emplois existants » note M. Ravignon, qui demande aux dirigeants d'Ardennes Forge de tenir leurs engagements : « Soit garantir 30 emplois dans la vallée, soit rembourser le soutien public : garantie de prêt du conseil général (500.000 €) et prêt Arcelor (100.000 €). »

L'aide avait aussi porté sur le parc machines (via une location-vente). On notera par ailleurs, et c'est un point qui chagrine les salariés comme les élus de la commune, qu'on ne parle plus du site… de Nouzonville, mais de « la vallée ».
Ph.M.

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