article de l'ardennais sur le rassemblement à Bogny sur Meuse

Publié le par rey charles

Bogny-sur-Meuse 

Lenoir-et-Mernier : un millier de personnes dans la rue

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Un millier de personnes se sont rassemblées hier à Bogny-sur-Meuse pour manifester leur soutien aux licenciés de Lenoir-et-Mernier. Une large représentation syndicale et politique (de gauche) était visible sur le terrain.

Un millier de personnes se sont rassemblées hier à Bogny-sur-Meuse pour manifester leur soutien aux licenciés de Lenoir-et-Mernier. Une large représentation syndicale et politique (de gauche) était visible sur le terrain.

DANS la quatrième semaine de leur mobilisation pour faire reconnaître le préjudice causé par leur licenciement et obtenir une prime supra-légale, les 136 ex-salariés de Lenoir-et-Mernier ont peut-être enfin connu hier quelques instants de satisfaction : celle de se sentir soutenus par la population et les élus. Du moins ceux de gauche.

La manifestation de Bogny-sur-Meuse a rassemblé hier après-midi un millier de personnes.
Pour la première fois depuis le début du conflit, le mouvement a pris des allures unitaires : on a pu voir dans la foule des banderoles non seulement CFDT (seul syndicat représenté chez Lenoir-et-Mernier) mais aussi CGT, FO, SUD et FSU. Mieux que pour un 1er mai ! Du côté des partis politiques, le PS, le PCF avaient leurs représentants et même la LCR dont le porte-parole national, Olivier Besancenot, avait fait le déplacement de Paris !

Les écharpes tricolores se comptaient presque par dizaines : élus municipaux de Bogny bien sûr, le maire Erik Pilardeau en tête, mais aussi de Nouzonville et de Monthermé et le député Philippe Vuilque.

Pas moins de douze orateurs se sont succédé au micro. Voici un florilège des petites phrases à retenir.

Jean-Marie Berthier, UD CFDT : « La réponse qui a été faite aux Lenoir-et-Mernier traite toutes les Ardennes par le mépris ».

Claude Choquet, Lenoir-et-Mernier : « Si nous en arrivons à commettre des actions incontrôlées, il faudra chercher la responsabilité chez ceux qui ne nous écoutent actuellement pas ».

Bruno Cuny, CFDT Métaux : « Y aurait-il plusieurs catégories de salariés dans les Ardennes ? » (Allusion au dossier Thomé-Génot).

Patrick Lattuada, UD CGT : « Nous sommes là pour dénoncer un déni de justice. Il est impensable que vous n'ayez pas obtenu de réponse depuis le début du mouvement ».

Blondeau FO : « Encore un nouveau drame économique qui touche exclusivement la classe ouvrière. […] La préfète, dans un premier temps, dialogue, et dans un deuxième temps… envoie les CRS ! »

Jean-Marc Adams, syndicat Sud : « Les collectivités territoriales peuvent être inquiètes à l'idée de mettre le doigt dans un engrenage ». (Allusion à l'indemnisation des anciens Thomé-Génot) ».

Annie Florès, PS :
« Et si on proposait à l'ancien président de l'UIMM*, Denis (Allusion à son indemnité de départ de 1,5 million d'euros).

Sylvain Dalla Rosa, PCF : « Les Ardennes ne doivent pas être une terre où l'on vient s'engraisser sur le dos des Ardennais ».

Erik Pilardeau, maire et conseiller général PS : « Il faudra que la vérité soit faite à tous les niveaux ! »
Philippe Vuilque, député PS : « Cette entreprise était viable. Et maintenant, après le gâchis, le mépris ! Les pouvoirs publics jouent le pourrissement »

Yannick Langrenez, ancien Thomé-Génot : « On nous avait dit que Thomé-Génot, c'était un accident, un cas exceptionnel… »

Patrick Flaschgo

(*) Union des Industries Métallurgiques et Minières.


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Bachy écrit à Sarkozy

Le président PS de la Région Champagne-Ardenne a écrit une longue lettre à Nicolas Sarkozy dans laquelle il lui résume le dossier Lenoir-et-Mernier depuis le début.
Jean-Paul Bachy suggère aussi au Président de la République que « seul un geste de solidarité significatif de la part du Medef ou de l'UIMM vis-à-vis des salariés de Lenoir-et-Mernier pourrait contribuer à l'apaisement. […] Vous avez dit pendant la campagne présidentielle : je ne crois pas à une économie prospère sans morale. Lorsque vous êtes venu dans les Ardennes, vous avez promis aux Ardennais votre soutien, c'est le moment de passer à l'acte ».
Annie Florès a lu un message de soutien de François Hollande, le 1er secrétaire du PS.
Et Sylvain Dalla Rosa a lu celui de Marie-Georges Buffet. La secrétaire générale du PCF annonçait que les parlementaires communistes ont saisi le ministre de l'Industrie « afin que s'engage une véritable négociation ».


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Olivier Besancenot : « Partout des gens relèvent la tête ! »

Porte-parole national de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Olivier Besancenot a pris la parole vers 15 heures :
« Je vous apporte une présence militante : les luttes, ça peut parfois payer ! […] L'Imprimerie nationale, Kléber, Ford, Téfal et ici Thomé-Génot il y a un an et demi et maintenant Lenoir-et-Mernier…
Partout il y a des gens qui relèvent la tête […] Il faudrait que le mouvement de rassemblement et de protestation unanime qui se produit ici aujourd'hui puisse se répercuter à l'échelle nationale. Nous allons nous y employer… »

 

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Les licenciés de Lenoir-et-Mernier, soutenus pas les syndicats et les élus, ont crié leur colère dans les rues.
Photos Karen KUBENA.
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Olivier Besancenot est revenu hier dans la Vallée de la Meuse ; la dernière fois, c'était pour soutenir les Thomé-Génot fin 2006.
 

 

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