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Publié le par rey charles

Pour mieux promouvoir la zone franche

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Créée lundi dernier, l’association « Zone franche Ardennes » entend être le relais sur le terrain du dispositif mis en place dans 362 communes ardennaises pour redynamiser l’économie du département.
PHOTO : Nicolas Decloux et Sébastien Docq : « La zone franche ? Une véritable chance pour le département. »

NÉE de la volonté d’assurer une plus large promotion du dispositif du même nom, l’association « Zone franche Ardennes » a été présentée à la presse par son président, Sébastien Docq, et son trésorier, Nicolas Decloux.
Accompagné d’une dizaine d’autres membres, le tandem entend participer à la redynamisation économique du département en apportant son aide à toutes les velléités de création d’entreprises.
« La zone franche ayant une durée de vie de cinq ans, nous voulons enclencher la vitesse supérieure en valorisant un outil adéquat et attractif pour redonner espoir à toute une population. Il doit être consommé sans modération et déclencheur de flux économiques. »

Donner un coup de fouet

Pour attirer de nouvelles volontés d’entreprendre, ils veulent donner un coup de fouet au processus. Et ce à travers trois actions : faire connaître le dispositif en Belgique et dans les départements voisins ; contacter par courrier 20.000chefs d’entreprises répartis dans les Ardennes, l’Aisne, la Marne, la Meuse et le Nord-Pas-de-Calais pour les persuader de l’intérêt de s’implanter sur notre territoire ; et créer un site Internet exposant le projet en anglais et en allemand.
Enfin, par le biais d’une ligne téléphonique et d’une plateforme d’informations, des conseillers techniques seront mandatés pour répondre aux besoins d’éventuels investisseurs.
Ce catalogue d’actions a amené Sébastien Docq à préciser que ces projets ne s’opposaient nullement aux initiatives déjà existantes. Il se positionne plutôt comme un outil complémentaire pour fédérer un maximum de personnes autour de la zone franche. « Nous œuvrons d’ailleurs en partenariat avec toutes les collectivités locales concernées », a précisé Nicolas Decloux.
Grâce au véritable levier économique que représente la zone franche et son panel d’aides et d’exonérations de charges, les deux compères souhaitent contribuer à la diversification de l’économie locale et insuffler une nouvelle ère économique.
« 20 % de créations supplémentaires »
Tout en mettant un frein à l’exode de la population — les Ardennes devraient compter 257.000habitants en 2030 selon l’INSEE — et à la hausse du taux de chômage.
« A ce titre, la machine est d’ores et déjà lancée puisque du 1erjanvier au 24septembre 2007, le département connaît déjà une augmentation des créations d’entreprises à hauteur de 20 % », précise Sébastien Docq.
Si des entrepreneurs ont relevé le défi, celui-ci n’a pu que citer en exemple le rachat du restaurant « Les Romarins » à Fromy et la création de « Bellevue signalétique » à Warcq par Olivier Barré. Rien d’autres. Dix mois après, on aurait pourtant aimé avoir un peu plus de grain à moudre sur le sujet…

Pascal Remy

Adresse de « Zone franche Ardennes » : 1, rue Gustave-Gailly à Charleville-Mézières.


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362 communes concernées et quelques réticences

Depuis le 1er janvier dernier, 80 % du territoire ardennais est classée en zone franche, c'est-à-dire en bassin à redynamiser.
362 communes comprises dans les arrondissements de Charleville-Mézières, Sedan, Vouziers (excepté le canton de Machault) ainsi que le canton de Chaumont-Porcien sont concernés.
Seules exceptions à la règle : les communes et communautés de communes qui se sont prononcées contre les exonérations de taxes professionnelles (Vaux-lès-Mouzon et la communauté d'agglomération de Charleville-Mézières), contre les exonérations de taxe foncière sur le bâti (Aiglemont, Poix-Terron et Rocroi) ou les deux à la fois (Arreux, les Crêtes préardennaises, Guincourt, La Sabotterie, Logny-Bogny, Lonny, Montcornet, Neufmanil, Raucourt, Rocquigny, Saulces-Champenoises, Saint-Loup-Terrier, Senuc, Signy-l'Abbaye, Tremblois-lès-Rocroi, Termes, Vivier-au-Court et Wadelincourt).

« Obtenir le maximum d'aides »

Pour une même entreprise, le total des aides directes (exonération et subventions des collectivités) et des exonérations (impôts sur les sociétés, taxe professionnelle, impôt foncier, cotisations sociales) ne doit pas dépasser un seuil maximal de 200.000 euros tous les trois ans.
« Ce dispositif permet d'obtenir le maximum d'aides autorisées par les plafonds européens. Si bien que, lorsque pour investir, une entreprise met en concurrence les Ardennes avec d'autres territoires, le choix de notre département est le plus intéressant. La zone franche est donc une chance pour tous les créateurs. Elle transforme les Ardennes en un vivier potentiel », rappelle Sébastien Docq.


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« Etre audacieux et innovant »

Présent à la réunion et à l'origine de la zone franche, Jean-Luc Warsmann n'a pas souhaité polémiquer par rapport aux positions prises récemment par la communauté d'agglomération « Cœur d'Ardenne » et la communauté de communes des Crêtes préardennaises.
« J'ai un grand sentiment de regret et d'incompréhension, explique le député. On ne peut continuer à ronronner comme on le fait depuis trente ans. Aujourd'hui, le département est obligé d'être audacieux et innovant. Les entreprises qui veulent investir se félicitent d'ailleurs de ces nouvelles dispositions. »

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Articlé paru le : 22 octobre 2007

Publié dans atg-association

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